Il est dans toute discussion de passionnés un point ou l’interêt atteint son paroxysme, suivi immédiatement d’une sorte de waterloo faisant perdre tout son interêt à la discussion par un excès de détails n’interessant que des nerds irrécupérables. C’est le point de non-retour.
Comme ma phrase précédente n’était pas claire, prenons un exemple:
Admettons que vous parliez à une personne (je prends le parti que vous adressiez parfois la paroles à des gens, audace que, personellement, je ne me permets plus par manque d’interêt envers la populasse qui me répugne). Bref, au cours de cette discussion, vous découvrez que vous partagez la même passion pour un sujet commun. Par exemple, les super-héros. Vous devisez tranquillement pour établir une bonne fois pour toute qui est le plus fort entre Hulk et The Sentinel lorsque soudain votre interlocuteur vous lance : “ah oui, mais tu te souviens, dans le numero 4 version collector de Marvel contre les gangbang zombies, lorsque Galactus active la pierre du chaos et qu’il crée un champs de force pour faire disparaître Thanos dans les limbes astrales, en fait, c’est parce que l’imprimeur avait un panaris et qu’il a du avancer la mise sous presse de trois jours, c’est pour ça que Malicia est mal déssinée à la page 24”. Vous ne pouvez rien ajoutez à ça. Vous ne souhaitez rien ajouter à ça. Vous vous faites subitement chier. Votre interlocuteur vient de franchir le point de non-retour.
(Ce n’était qu’un exemple. Chez les personnes saines, le point de non-retour est atteint à l’instant où votre interlocuteur vous dit qu’il aime les super-héros).
Sautons donc du coq à l’âne, pour parler du sujet qui nous interesse (non, pas la zoophilie), et qui vous permettra, à vous aussi, de franchir le point de non-retour et de pourrir vos soirées films en famille ou, à supposer que vous en ayez encore, entre amis (ce qui ne devrait plus durer longtemps après ça).
Dans tout film, des gens meurent. Souvent, ce faisant, ils crient. Il vous suffit alors de vous écrier, dès que vous le reconnaitrez :
Pour reconnaitre le cri de Wilhelm, c’est très simple, d’ailleurs vous l’avez déjà entendu des centaines de fois. Ça donne quelque chose comme ça : Wahiiiiaaaaargh!
Bien sûr, devant le regard incrédule de vos convives, vous pourrez alors raconter la formidable histoire de ce cri, poussé pour la première fois dans le film Distant Drums en 1951, alors qu’un homme se fait boulotter par des aligators. Il doit cependant son nom au personnage de Wilhelm dans Charge at the Feather River en 1953, qui le pousse au moment ou un indien facétieux lui transperce la jambe d’une flèche. Il est ensuite utilisé sporadiquement dans divers films, jusqu’en 1977, ou les monteurs de Georges Lucas l’utilisent dans Star Wars et décident de l’incorporer à chacun de leur films. C’est le début d’une la plus enormes private jokes de monteurs: libre de droits, le cri de Wilhelm est présent dans plus de 150 films de tous horizons, et continue d’être utilisé régulièrement. Indiana Jones, Star Wars, L’arme Fatale, le Seigneur des anneaux. Tous contiennent le cri de Wilhelm. Si vous êtes gamers, sachez que ce cri s’attaque désormais au jeux vidéos, puisqu’on le retrouve aussi dans Metal Gear Solid 4, GTA 4 ou les God Of War.
Maintenant que vous savez ça, plus jamais vous ne regarderez un film de la même oreille. Reperer un cri de Wilhelm est un petit moment de jouissance bisseuse, et en parler à ses amis vous permettra de montrer à quel point votre passion est chiante, pointilleuse et jusqu’au boutiste. Vous venez de passer le point de non-retour.
Félicitations
mais...mais..je n'ai qu'une chose a dire à e sujet: Waaaahiiaargh!!! ptdr!!!
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