Pas tous les vampires. Les vampires modernes, particulièrement ceux de True Blood, ou ceux de Twilight (et même ceux de Anne Rice me courent un peu sur le haricot, mais moins). Pas parce que les adolescentes mouillent moins leur petite culotte devant moi que devant Robert Pattinson (ça je veux bien le comprendre, j'ai du poil au menton), mais parce que le vampire tel qu'il est dépeint aujourd'hui est une huitre.
Je m'explique.
Traditionnellement, un vampire est grosso modo un type immortel et surpuissant, mais dont les pouvoirs énormes sont contrebalancés par des limitations strictes et rédhibitoires (j'adore utiliser des mots compliqués): Ils ne peuvent pas voir la lumière du jour sous peine de cramer, pas toucher un crucifix sous peine de cramer, n'approchent pas d'ail sous peine de cramer, ne peuvent pas voir leur reflet dans un miroir sous peine de cra... ah non, pas cette fois. Voire, même, si on remonte aux origines du mythes, ils sont affublés d'une tronche hideuse.
M'en fous, même moche, j'emballe.
Aujourd'hui, les vampires qu'on nous montre n'ont plus ces défauts. Ils sortent le jour sans même cligner des yeux, vont à la messe le dimanche, ils sont beaux et attirent les gonzesses comme le sucre les mouches, il peuvent même bouffer de la nourriture humaine sans être malade (ouais, même un sandwich libanais blindé d'ail). Attention! Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne fais pas le gardien du temple: d'une part, je suis convaincu que le changement et l'évolution, ça a du bon quand ça a un sens, et d'autre part, j'adore la nourriture libanaise.
Cependant, hier comme aujourd'hui, un truc n'a pas changé: les vampires sont des êtres tourmentés, à l'âme torturée, qui se définissent eux-même comme maudits. Et ça, les mecs, c'est dû à vos défauts, hein. Etre obligés de vivre comme des hermites reclus, cachés, hais, craints, sans espoir de rédemption, et privés de Chawarma, ça, ça vous colle le cafard.
Parce que sans vos défauts, vous êtes juste des types invincibles et super-forts, je vois vraiment pas où vous trouvez matière à développer des névroses avec ça. Vous allez pas me dire qu'après 400 ans de (non-)vie terrestre à vous camoufler dans la société humaine, à fomenter des intrigues à n'en plus finir, à bouffer de la minette après avoir abusé de votre charisme et de votre prestance, une bête histoire de cul foireuse (même pas trop, en plus), vous fait flipper jusqu'au tréfonds de vos âmes?
En conséquence de quoi, je hais les vampires. Pas tous. Les vampires modernes. Ce sont des aberrations psychologiques. Comme Paris Hilton.
Et je continuerai a les hair jusqu'au jour où on nous pètera les poncifs correctement, en nous offrant des vampires souriants, joyeux, joviaux, boute-en-train, je-m'en-foutistes, et donc nécessairement hippie.
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